Le Notable et Président de l’association des « Amis d’Antipas Mbusa Nyamwisi » (AAMN) a réagi sur la progression des terroristes du M23 dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, au Nord-Kivu.
Se confiant à laclocherdc.net, Gislain Malemeko Mayani se dit préoccupé par la situation sécuritaire qui prévaut au Nord-Kivu. A l’en croire, depuis la résurgence du mouvement rebelle, toutes les activités de son association ont été affectées, alors qu’il envisageait une formation en agro-pastorale en faveur des jeunes du territoire de Nyiragongo. Après la cité de Saké (27 kilomètres de la ville de Goma) où des Amis d’Antipas Mbusa Nyamwisi avait formé plus de 150 jeunes en électricité et mécaniques automobiles, l’association prévoyait une descente dans le territoire de Lubero pour la même cause.
Une perte énorme pour la jeunesse ?
« Nos activités patoges maintenant par ce que depuis un certain temps la province du Nord-Kivu est coincée, menacée par l’activisme des groupes armés et surtout les rebelles du M23. Nous ne savons plus continuer à faire nos activités de base par ce que nous sommes focalisés dans la formation de la jeunesse. On se dit, si on essaie de transmettre cette idéologie, ou encore transférer les capacités que nous avons envers ce qui n’en ont pas, c’est une question de volonté de prospérité.Avant que la guerre ne commence, notre association envisageait une formation de l’élevage des lapins, des cobayes dans le territoire de Nyiragongo. On avait un autre projet dans le territoire de Lubero et à cause de la situation sécuritaire, tout a bâclé. Nous ne savons plus mobiliser nos équipes à cause de la présence du mouvement terroriste du M23 », regrette-t-il.
Pour ce notable de la province du Nord-Kivu, la sortie de la crise qui secoue la partie orientale du pays passe par la formation des militaires patriotes et républicains.
Celui-ci estime que l’identification de tous les militaires congolais serait également une option pour limiter l’infiltration ou encore l’affairisme au sein de l’armée congolaise.
« La fin de la guerre du M23 passe d’abord à la formation d’une armée républicaine et patriote. Si je devais être également conseiller du Président de la République, j’allais lui dire ouvertement de nettoyer l’appareil militaire , surtout écarter tous les infiltrés ; de vérifier si les militaires qui ont les charges de commandement ont été formées pour la cause. C’est-à-dire, il faudrait que le Président de la République utiliser l’homme congolais à la place qu’il faut.Il faut l’identification des militaires congolais .Le Gouvernement Congolais devrait aussi si les militaires ont à manger sur la ligne de front, si les armes sont disponibles et ou écarter tous les généraux affairistes », a-t-il poursuivi.
Magloire Kambale depuis Goma