Couverts par les périmètres d’exploitation minière acquise à la société Kibali Gold Mine, le secteur de Mangbutu a malheureusement été depuis longtemps caractérisé par des mouvements hostiles aux opérations d’explorations, ce qui poussa les autorités à convoquer une table ronde avec les notabilités et les forces vives pour discuter à bâton rompu afin de lever des options qui posent les bases d’un développement durable dans cette entité administrative grâce à l’exploitation aurifère par Kibali.
Ainsi, en date du 12 Avril 2023, il a été signé un pacte d’engagement pour la paix et le développement durable dans le territoire de Watsa entre les mouvements citoyens de la place, les communautés autochtones du secteur Mangbutu, la société civile, la mine d’or de Kibali ainsi que le comité des exploitants artisanaux (orpailleurs) d’or qui avaient, dans un passé récent, envahi les périmètres de Kibali Gold Mine légalement acquise auprès du gouvernement congolais et qui avaient souvent bloqué l’accès aux sites d’exploration aux géologues de Kibali Gold Mine.
Finies les hanches et les flèches de guerre, adieu les manchettes qui tranchent! Les parties ont opté pour une corde qui coud et ont fumé le calumet de paix sous l’égide de l’administrateur du territoire de Watsa, M. Magay Missa.
Les parties prenantes à la signature du pacte pour la paix et le développement durable ont convenu de mettre définitivement fin à tout mouvement de protestation et d’hostilité contre la société Kibali Gold Mine SA et se sont engagées à l’accompagner dans ses opérations d’explorations en cours à travers ses périmètres miniers pour permettre à ses géologues de travailler en toute quiétude et de créer un climat qui garantisse leur sécurité, spécialement dans le secteur Mangbutu.
Donnant un aperçu global sur le pacte de paix déjà en vigueur entre les forces vives du territoire de Watsa, les communautés du secteur Mangbutu, les orpailleurs de cette entité administrative aussi bien que Kibali Gold Mines, l’administrateur du territoire de Watsa mentionne que les parties se sont vivement engagées à respecter les lois de la République qui ne doivent souffrir d’aucune faille d’application, faute de quoi l’État usagera de moyens lui reconnus pour rétablir son autorité. Elles ont en outre juré en âmes et conscience de leur ferme volonté de garantir et consolider cette paix dont ils ont signé le pacte, pour concourir au bien-être social auquel aspire les filles et fils du territoire de Watsa, havre de paix.
La signature de cet cte d’engagement entre les parties prenantes du secteur de Mangbutu a suscité des réactions diverses chez les différents acteurs impliqués. Du côté du chef du secteur, M. Abramasi Nganzi on note un grand soulagement, car il était temps que la situation de morosité entre les orpailleurs artisanaux et l’exploitant Kibali prenne fin. Les orpailleurs, quant à eux, sont ravis de la perspective d’un dialogue sincère dont l’attente a été très longue. Du côté de la société civile, on parle d’un “ouf” de soulagement, car cette signature d’acte de paix permettra de mettre fin à des années de conflits et d’instabilité dans la région.
Enfin, pour l’association culturelle Amosani, qui regroupe les communautés autochtones, cet acte de paix est une opportunité de rattraper les entités voisines qui se sont développées grâce à l’exploitation minière. Tout cela nous montre que la signature de l’acte de paix a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les différents acteurs impliqués, et que tous sont impatients de voir les résultats concrets de cette nouvelle ère de paix et de développement durable dans le secteur de Mangbutu.
Nous suivrons de près cette évolution et vous tiendrons informés des derniers développements dans ce secteur crucial pour l’économie de la région.
Antoine MunguEtsoni