Depuis plus de 10 ans, les forces démocratiques alliées (ADF) massacrent, enlèvent et tuent des populations civiles à Béni ville et territoire, dans la province du Nord-Kivu (RDC).
Selon plusieurs rapports, au moins 8000 personnes ont été tuées par armes blanches et à feu dans la région de Béni. Les uns ont été abbatus soit à leurs domiciles ou encore dans le campement des rebelles. Pendant la période de détention, les otages sont parfois convertis de force comme membres de mouvement terroriste dans la région de Béni.
Très préoccupé par la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, Fabrice Paluku Mbusa, Président de la jeunesse Nande Kinshasa et jeune notable de Béni dénonce la mauvaise intense des services de sécurité dans la qualification des certains otages libérés. Celui-ci estime que les services de sécurité devraient arrêter de considérer des victimes comme des bourreaux car selon lui, nombreux civils enlevés depuis plus de 10 ans par les forces démocratiques alliées (ADF) convertis de force sont entre d’être traités comme des rebelles alors qu’ils devraient avoir un statut particulier.
Pour lui, parmi les prisonniers de la geurre de Béni figurent des personnes qui ont des dossiers vides et qui ne devraient pas être traités comme membres du mouvement terroriste.
“Les ADF sont entrain de se balader dans le territoire de Béni. Nous sommes tellement choqués par les nièmes attaques qui ont eu lieu près de la cité d’Oicha. Ça fait plus 12 ans que les gens sont entrain d’être tués alors qu’il y a la présence de l’armée congolaise et surtout actuellement la coalition FARDC-UPDF. La population interpelée par les officiers militaires est actuellement incarcérée dans différentes prisons. Nous avons des mamans, papas qui sont emprisonnés dans les zones de Makala, Munzenze. Ces enfants sont entrain de courpure ici alors que leurs dossiers sont vides, pourtant il y a des vrais ADF qui sont emprisonnés au tour de Beni et qui, par la suite sont libérés“, martèle-t-il.
Dans la région de Béni, les forces démocratiques alliées (ADF), un groupe islamiste ougandais continue de massacrer les paisibles citoyens. Ses activités sont toujours revendiquées sous la bannière du groupe État Islamique (EI).
L’insurrection menace de réduire à néant les efforts déployés par l’armée de la République Démocratique du Congo et la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la République (Monusco) pour mettre fin aux violences dans cette région.
Les ADF étaient auparavant connus sous le nom de Forces démocratiques alliées – Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (ADF-NALU). Il a été formé dans le nord de l’Ouganda dans les années 1990 par d’anciens officiers militaires fidèles à l’ex-dictateur Idi Amin et ses membres sont majoritairement musulmans.
L’ADF-NALU a pris les armes contre le dirigeant ougandais, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. Il a été vaincu par l’armée ougandaise et a été repoussé dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, en 2001.
Magloire Kambale depuis Goma