
Dans la province du Haut-Uélé, de nombreux jeunes se souviennent encore de l’époque où Jean Bakomito organisait des tournois de football au stade local. Ces initiatives sportives étaient alors présentées comme la preuve de son attachement à la jeunesse et à la promotion du sport. Lors d’une finale marquée par des incidents organisationnels, il avait publiquement promis que, s’il accédait un jour aux fonctions de gouverneur, il doterait la province d’un stade moderne répondant aux standards actuels.
Aujourd’hui, Jean Bakomito est effectivement gouverneur. Cependant, plus d’une année après son accession au pouvoir, le constat dressé par plusieurs observateurs et acteurs du sport local reste préoccupant : le stade demeure dans un état de délabrement avancé, loin des ambitions annoncées. Pour beaucoup, cette situation illustre l’écart persistant entre les promesses politiques et leur concrétisation sur le terrain.
Cette absence d’amélioration des infrastructures sportives est perçue comme un frein majeur pour une jeunesse qui nourrit des rêves de professionnalisation et d’épanouissement à travers le football. Dans une province où le sport peut jouer un rôle clé en matière de cohésion sociale, de lutte contre l’oisiveté et de promotion des talents locaux, le manque d’investissements visibles suscite incompréhension et frustration.
Des voix s’élèvent désormais pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme un manque de vision et de priorisation des besoins réels de la population, en particulier ceux des jeunes.
Plusieurs acteurs de la société civile appellent à plus de transparence, de responsabilité et d’actions concrètes en faveur du développement des infrastructures sportives et sociales.
Alors que le mandat du gouverneur se poursuit, la question demeure : les engagements pris devant la population du Haut-Uélé seront-ils enfin traduits en actes ? Pour de nombreux citoyens, l’avenir de la jeunesse et le développement durable de la province passent nécessairement par des choix politiques forts, cohérents et orientés vers l’intérêt général.
Rédaction
