A Watsa, la coordination territoriale de la société civile du Congo, dans la province du Haut-Uele, monte au créneau pour dénoncer la tracasserie dont sont victimes les opérateurs économiques qui empruntent la route nationale numéro 26, plus précisément au niveau du pont Kibali, après la réouverture du trafic pour les véhicules poids lourds.
À en croire son coordonnateur, il est inconcevable de continuer à faire passer les véhicules sur le bac moyennant paiement de sommes d’argent alors que les travaux de reconstruction de ce pont étaient déjà finis et l’inauguration faite pour laisser passage libre à tous les véhicules jusqu’à 45 tonnes. Cette situation, selon Joseph Kelema Aundey, traduit la volonté manifeste de services de l’État ainsi que les autorités étatiques de continuer à tracasser la paisible population.
« C’est impitoyable ce qui se passe au pont Kibali. La Dot Kibali et l’Office des routes avaient déjà autorisé le passage de tout véhicule qui répond aux conditions sur le pont. Fort malheureusement, jusqu’aujourd’hui, nous constatons la tracasserie au niveau du pont,les véhicules poids lourds continuent à traverser sur le bac moyennant le paiement de quelque chose. Nous demandons au gouverneur de province Jean Bakomito Gambu, à qui nous avons confiance, de s’imprégner de cette situation», a-t-il déclaré ce mercredi 18 décembre 2024 à la clocherdc.net.
Par ailleurs, il accorde un ultimatum de 72 h aux autorités administratives de retirer le bac servant de passage sur les eaux de la rivière Kibali et de laisser libre circulation sur le pont sans condition, faute de quoi, ensemble avec les opérateurs économiques, ils vont observer un sit-in le samedi prochain sur le pont jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.
« Nous donnons un ultimatum de 72 h, c’est-à-dire jusqu’au vendredi, pour qu’on puisse enlever ce bac qui se trouve sur la rivière Kibali ; au contraire, le samedi, avec les opérateurs économiques, nous serons en sit-in sur place,nous n’autoriserons aucun passage, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Nous refusons également le péage-pont que compte installer la DGRHU au pont Kibali. Comment installer le péage-pont seulement en territoire de Watsa ? Commencez ailleurs, pourquoi seulement nous ici ? Nous demandons vraiment l’implication du gouverneur Jean Bakomito Gambu dans ce dossier », a-t-il poursuivi.
Les travaux de reconstruction du pont Kibali ont été réalisés sous la supervision de l’Office des routes,avec un financement de l’OSG Dot Kibali,un organisme spécialisé dans la gestion de 0,3% minimum du chiffre d’affaires de la société té Kibali. Le pont est désormais conçu pour supporter une charge maximale de 45 tonnes,et les autorités insistent sur le respect de cette limite pour éviter tout risque de dégradation prématurée.
Ainsi, ce projet de reconstruction représente une avancée significative pour la mobilité et l’économie de la région, facilitant le transport de marchandises tout en garantissant une sécurité accrue pour les usagers.
Rédaction