
La dégradation avancée des routes continue de paralyser l’activité économique dans plusieurs coins reculés de la République démocratique du Congo. Cette fois, c’est dans le territoire de Faradje, au nord-est du pays, que la sonnette d’alarme est tirée.
Ce mercredi 17 septembre 2025, Jean-Albert Atama Tanzi, président de la Société civile du Congo, a exprimé publiquement son indignation face à l’état « critique » de la route longeant la rivière Kpodho, axe vital pour les échanges et la mobilité locale.
Une route quasi impraticable
Selon le président de la société civile, cette route est désormais difficilement accessible, notamment en saison des pluies. Véhicules enlisés, retards prolongés, risques d’accidents : les conditions de circulation se sont fortement détériorées, compromettant la fluidité du transport des biens et des personnes.
« Il est inadmissible qu’une route aussi stratégique soit laissée à l’abandon, alors qu’elle constitue une colonne vertébrale de notre économie locale« , a déclaré M. Atama Tanzi lors d’une interview accordéa à LaClocheRDC.net.
Des conséquences économiques alarmantes
Les effets de cette situation sont déjà visibles. Le ralentissement des flux commerciaux vers les marchés locaux provoque une rareté des produits de première nécessité, créant une pression sur les prix. En résulte une inflation à l’échelle locale, qui fragilise encore davantage un pouvoir d’achat déjà très limité.
Un appel urgent aux autorités
M. Atama Tanzi lance un appel pressant aux autorités provinciales et nationales pour qu’une action urgente soit menée. Il demande :
Une réhabilitation rapide de la route longeant la rivière Kpodho
Une planification d’entretien régulier des axes secondaires
L’implication des acteurs locaux et des partenaires techniques et financiers dans des solutions durables
En attendant des mesures concrètes, la population de Faradje s’enfonce dans une forme d’isolement progressif, aggravant l’accès aux services sociaux de base (soins, éducation, commerce). L’absence de routes praticables entrave même l’intervention humanitaire ou le déploiement de projets de développement.
Le président de la société civile insiste enfin sur la nécessité d’un dialogue local impliquant autorités, ONG, leaders communautaires et société civile, afin de concevoir une stratégie d’infrastructure adaptée aux réalités de terrain, durable et inclusive.
Innocent VUDRI depuis Faradje