Le ministre d’État au Développement rural, Muhindo Nzangi Butondo, a annoncé ce mercredi 23 juillet 2025 son ambition d’intégrer l’Agence nationale d’électrification rurale (ANSER) dans un plan national structurant. Cette mesure vise à accélérer l’électrification des zones reculées, où moins de 2 % des villages congolais sont aujourd’hui connectés.
Lors des célébrations du 7ᵉ anniversaire de l’ANSER, le ministre a salué son rôle clé dans l’extension de l’énergie en milieu rural. « L’électricité doit transformer la production locale. Pas d’intensification agricole sans énergie », a-t-il insisté devant experts et partenaires réunis au Grand Hôtel Pullman.
Pour optimiser l’action publique, Nzangi prône:une coordination renforcée entre l’ANSER, les services agricoles et d’aménagement du territoire,une fusion administrative, sur le modèle de l’Office national de l’hydraulique rurale (ONHR), pour mutualiser expertises et ressources ,un engagement financier de l’État, seul capable, selon lui, de couvrir les zones peu rentables pour le privé.
« L’ANSER a fait ses preuves. Donnons-lui les moyens de ses ambitions », a conclu le ministre, appelant à libérer les fonds prévus pour le secteur.
Le pari stratégique de Muhindo Nzangi pour l’électrification rurale
L’initiative du ministre Muhindo Nzangi marque un tournant dans la politique énergétique congolaise. En plaçant l’ANSER au cœur du plan national, il reconnaît non seulement l’échec des approches fragmentées du passé, mais pose aussi les bases d’une électrification rurale intégrée et durable. Son plaidoyer pour une fusion administrative et un financement étatique accru révèle une vision claire : l’énergie comme levier de souveraineté productive, capable de stimuler l’agriculture et l’économie locale.
Toutefois, le défi reste immense. Avec seulement 2 % de couverture électrique rurale, la réussite de ce projet dépendra de la mobilisation effective des fonds publics et de la capacité à fédérer les acteurs techniques autour d’une feuille de route commune. Si Nzangi parvient à concrétiser cette ambition, l’ANSER pourrait devenir un modèle africain d’électrification inclusive à condition que les engagements politiques survivent aux aléas des cycles budgétaires.
Une stratégie audacieuse, mais son héritage se jouera sur la pérennité des moyens alloués et l’efficacité opérationnelle des réformes proposées.
Gloire Vyavu avec la CELLCOM du Minetat au Dev. Rural