Depuis Toronto au Canada ce 29 septembre 2025, Dans un mouvement qui a pris de court le marché, Mark Bristow, le PDG de Barrick Mining depuis près de sept ans, a remis sa démission avec effet immédiat. Le conseil d’administration a nommé Mark Hill, déjà responsable des opérations en Amérique latine et en Asie, PDG intérimaire, tout en assumant les fonctions de président et chef des opérations (COO).
Cette transition rapide s’accompagne de l’annonce officielle d’une recherche internationale d’un PDG permanent, confiée à un cabinet externe.
Le legs de Bristow : réussites, défis et controverses
Lorsque Bristow est arrivé à la tête de Barrick à la suite de la fusion avec Randgold en 2019, il a piloté une réorganisation majeure du portefeuille, une réduction significative de la dette et des retours estimés à environ 6,7 milliards USD aux actionnaires, mais son mandat a aussi été marqué par des tensions géopolitiques persistantes, notamment le litige avec le Mali sur le complexe Loulo‑Gounkoto. En 2024, l’Etat malien avait saisi des lingots d’or, imposé des sanctions et pris le contrôle de fait de cette mine stratégique, forçant Barrick à comptabiliser une provision d’un milliard USD.
Les résultats boursiers de l’entreprise ont fortement déçu : l’action Barrick a progressé d’environ 37 % depuis 2020, loin derrière certains concurrents comme Agnico Eagle (+110 %) malgré la flambée des prix de l’or.
Des critiques internes avaient également émergé selon lesquelles le groupe tardait à saisir des opportunités d’acquisition, préférant des analyses trop approfondies aux décisions rapides.
Mark Hill : l’homme de la transition
Mark Hill, qui a rejoint Barrick en 2006, est un cadre de longue date, bien familiarisé avec les opérations globales de l’entreprise. Sa nomination exprime le désir du conseil de garantir une continuité opérationnelle tout en restant stable pendant la transition. Renseignent nos sources auprès de Kibali Gold Mine du groupe Barrick corporation. À suivre
Mukama Kaponirwe Richard / La Cloche RDC.