
Alors que les grandes vacances viennent de débuter, le service du Genre, Famille et Enfant du territoire de Watsa tire la sonnette d’alarme : de plus en plus d’enfants sont engagés dans des activités économiques, en particulier dans les zones minières.
Dans une interview exclusive accordée à clocherdc.net ce lundi 7 juillet 2025, Mme Dorcas Kissa, secrétaire de ce service, a lancé un appel fort contre cette pratique :
« Les vacances doivent être un moment de repos, pas une période de souffrance et de labeur pour les enfants », a-t-elle déclaré.
Elle a dénoncé l’implication de mineurs dans des activités génératrices de revenus souvent pénibles et inadaptées, au détriment de leur santé, de leur éducation et de leur développement personnel.
« Le soutien domestique, oui, mais les enfants ne sont pas des marchands ambulants ou des mineurs. Ce genre de pratique est une atteinte grave à leurs droits », a-t-elle insisté.
Mme Kissa a rappelé que le travail des enfants de moins de 18 ans est strictement interdit par la loi congolaise. Elle appelle les autorités locales à renforcer la sensibilisation communautaire et à soutenir les familles vulnérables, afin de proposer des alternatives comme les loisirs éducatifs, le soutien scolaire et les activités de socialisation.
« Le travail prive les enfants de leur enfance. Il les éloigne de l’école, limite leur interaction sociale et entrave leur épanouissement. Nous devons briser ce cycle », a-t-elle conclu.
Dans plusieurs quartiers du territoire de Watsa, il est courant de voir des enfants en pleine rue, contraints à travailler durant les vacances. Cette réalité, encore trop répandue, reste en contradiction totale avec la loi sur la protection de l’enfant en RDC.
La Cloche RDC.