
La Fondation Abbé Apollinaire Malumalu (FAAM) tire la sonnette d’alarme après les récentes tueries survenues à Komanda (Ituri) et Beni (Nord-Kivu), à l’Est de la République démocratique du Congo. Dans un communiqué publié le 29 août à Kinshasa, elle appelle les autorités à des actions urgentes pour protéger les populations civiles.
Condoléances et hommage aux victimes
La Fondation exprime sa compassion aux familles endeuillées, aux communautés ecclésiales et à la nation congolaise toute entière. Elle rend hommage aux chrétiens tombés, qualifiés de « témoins véritables de l’Eucharistie », et rappelle que, pour les croyants, la mort n’est qu’un passage vers la vie éternelle en Christ.
Des responsabilités à assumer
Face à l’inaction persistante, la FAAM exhorte les autorités politiques, administratives et militaires à assumer pleinement leurs responsabilités. Elle appelle à des mesures concrètes pour restaurer l’ordre public et prévenir de nouvelles atrocités.> « Une action résolue et une vision claire sont indispensables pour restaurer la stabilité et la confiance », souligne le communiqué.
Au-delà de l’état de siège, un échec sécuritaire
Malgré l’état de siège instauré en Ituri depuis mai 2021, les massacres se poursuivent, les milices s’étendent et la méfiance envers les forces de sécurité s’intensifie. L’inefficacité de cette mesure soulève de sérieuses interrogations sur la stratégie sécuritaire en place.
Pour la Fondation Malumalu, la paix ne se décrète pas par les armes seules. Elle plaide pour une approche plus globale, intégrant la justice transitionnelle, le développement local et l’implication des communautés.> « La militarisation sans stratégie claire alimente la méfiance et favorise l’enracinement des groupes armés », prévient la Fondation
La FAAM conclut son message en appelant la société congolaise et la communauté chrétienne internationale à transformer le sacrifice des victimes en engagement renouvelé pour la paix, l’amour et la justice.
La rédaction