
L’Association des Jeunes Exploitants Artisanaux pour le Développement et le Progrès Socio-économique de Watsa, dirigée par Michel Malande Tasile, appelle le gouvernement congolais à mettre en place des zones d’exploitation artisanale de l’or (ZEA) viables et accessibles pour les creuseurs artisanaux du territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele.
Dans sa déclaration, l’association souligne que la majorité des jeunes exerçant dans l’exploitation artisanale de l’or opèrent dans des conditions précaires, non organisées et souvent exposées à des risques tant sécuritaires qu’environnementaux. Pour Michel Malande, l’absence de zones officiellement reconnues et aménagées place les exploitants artisanaux dans une situation instable, parfois même en conflit avec les autorités ou les entreprises minières industrielles.
Créer des ZEA pour protéger les creuseurs et organiser le secteur
Selon Michel Malande Tasile, la création de ZEA permettrait non seulement de sécuriser l’activité des creuseurs, mais aussi de favoriser un encadrement technique, de lutter contre l’exploitation illégale et d’accroître les recettes publiques grâce à une meilleure traçabilité de l’or produit artisanalement.
Il estime que l’État doit jouer pleinement son rôle en identifiant, délimitant et officialisant des zones dédiées où les exploitants artisanaux peuvent travailler légalement, conformément au Code minier. Pour lui, cette démarche contribuerait à réduire les tensions récurrentes entre creuseurs et entreprises minières tout en garantissant un climat d’exploitation plus transparent et équitable.
Un secteur porteur mais encore fragile
Michel Malande rappelle que l’exploitation aurifère artisanale constitue l’un des principaux moyens de subsistance pour de nombreux jeunes dans le territoire de Watsa. L’absence d’un cadre légal clair et opérationnel fragilise un secteur pourtant capable de contribuer fortement au développement local. Une meilleure organisation permettrait, selon lui, de renforcer la sécurité, de protéger l’environnement et d’assurer des revenus stables aux familles qui dépendent de cette activité.
Un appel aux autorités et aux partenaires
L’association exhorte ainsi le gouvernement provincial du Haut-Uele, ainsi que les autorités nationales, à accélérer le processus de création des ZEA. Elle appelle également les partenaires techniques, les organisations spécialisées en gouvernance minière et les acteurs de la société civile à accompagner cette initiative afin de garantir une exploitation artisanale conforme aux normes et bénéfique pour les communautés locales.
« L’encadrement des creuseurs est une urgence sociale et économique. Nous attendons de l’État des actions concrètes qui permettront à nos jeunes de travailler en toute légalité et dignité », a conclu Michel Malande Tasile.
Rédaction
