Le député national Mpoy Kadima Godefroid a adressé une question écrite à la Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire pour dénoncer l’infiltration présumée de faussaires dans le corps professoral en République Démocratique du Congo. Ce courrier, basé sur l’article 179 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, met en lumière une problématique alarmante : la prolifération de diplômes douteux et de qualifications falsifiées au sein du personnel académique.
Dans sa correspondance, le député exprime son indignation face à la présence de personnes ayant obtenu des diplômes achetés en ligne ou fabriqués dans des institutions non reconnues. Certains de ces « professeurs » se revendiqueraient même titulaires de doctorats obtenus dans des conditions douteuses, parfois dans des centres paroissiaux. Cette situation, selon l’élu, compromet gravement la qualité de l’enseignement supérieur en RDC et nuit à la crédibilité des institutions académiques du pays.
L’élu de Kinshasa pointe du doigt les répercussions de ce phénomène sur le système éducatif national, déjà confronté à de nombreux défis. Il estime que cette invasion de faux professeurs détourne les ressources financières et érode la confiance dans les universités congolaises. Il appelle l’État à prendre des mesures fermes pour sanctionner les responsables de cette situation, qu’il qualifie de « désordre ».
Dans sa question écrite à la ministre de tutelle, on peut noter quelques préoccupations dont:
1.Quels tableaux et registres officiels existent pour recenser les noms, grades et institutions d’origine des professeurs, ainsi que leurs thèses ?
2.Pourquoi des professeurs sans qualifications appropriées continuent-ils d’être recrutés, parfois sans distinction entre les niveaux de licence et doctorat ?
3.Quand les autorités engageront-elles des poursuites judiciaires contre ces « Kulunas scientifiques », conformément à la loi du 29 décembre 2018 régissant l’enseignement supérieur et la recherche scientifique ?
Il également appelé la Ministre de garantir l’exactitude des informations transmises et prévient que toute tentative de falsification exposerait leurs auteurs à des sanctions judiciaires. Il exhorte le gouvernement à instaurer un climat d’intégrité et de rigueur dans ce secteur vital pour l’avenir du pays.
La question écrite du député national Mpoy Kadima reflète un cri d’alarme face à une situation devenue intolérable. Elle met la pression sur le gouvernement pour restaurer la crédibilité de l’enseignement supérieur congolais et protéger les générations futures.
La Cloche RDC