
Watsa, jeudi 13 février, le monde entier a célébré la Journée internationale de la radio, un média essentiel à l’information, à la sensibilisation et à la mobilisation des populations. En territoire de Watsa, les journalistes de divers médias se sont réunis pour un symposium dédié aux défis de la désinformation en période de crise sécuritaire.
Placée sous le thème principal « Les médias face à la désinformation en période de crise sécuritaire : informer, sensibiliser et mobiliser », cette journée a été marquée par des échanges constructifs entre professionnels de la presse. Les organisateurs, Samuel Ayikuli, Antoine Mungwetsoni et Héritiers MUNGUMIYO, ont successivement pris la parole pour souligner les enjeux actuels et la nécessité d’un journalisme responsable face aux manipulations de l’information.

Dans la foulée, les orateurs à savoir Héritier Mungumiyo(directeur de la radio Soso ya Mboka),Samuel Ayikuli (manager de maxi média production), Joseph Tadri(président de l’unpc/section Watsa) et Antoine Munguetsoni ont insisté sur l’importance du patriotisme et de la vigilance dans l’exercice du métier de journaliste, particulièrement en période de crise où les fake news peuvent aggraver les tensions et compromettre la paix.
Parmi les thèmes secondaires abordés, celui qui a le plus retenu l’attention était :
« La malédiction des ressources naturelles en RDC : état des lieux et rôle des médias ». Deux aspects majeurs ont été développés :
- L’exploitation illégale des ressources naturelles alimente les conflits armés
La RDC, riche en minerais stratégiques (coltan, or, cobalt, etc.), voit paradoxalement cette richesse alimenter l’instabilité au lieu de favoriser le développement. Des groupes armés, appuyés par des réseaux mafieux locaux et internationaux, exploitent illégalement ces ressources pour financer leurs activités, maintenant ainsi un climat d’insécurité et de violations des droits humains.
Les médias ont donc un rôle clé : dénoncer ces pratiques, informer la population et interpeller les décideurs sur la nécessité d’une exploitation responsable et légale. - L’absence de transparence et la faiblesse de la gouvernance minière
Malgré des initiatives comme l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), la gestion des ressources naturelles en RDC demeure opaque. Corruption, détournement de fonds et contrats miniers douteux privent l’État des revenus nécessaires au développement du pays.
Les médias doivent jouer un rôle de veille citoyenne, en enquêtant sur ces pratiques, en exposant les détournements et en sensibilisant la population sur l’importance d’une gouvernance minière transparente et responsable.
Instituée lors de la 36ᵉ Conférence générale de l’UNESCO en 2011, la Journée mondiale de la radio a pour but de reconnaître son influence dans la société moderne. Ce média demeure un puissant vecteur de paix, de diversité et de dialogue, tout en restant accessible et inclusif pour tous.
Il faut noter que cette journée de réflexion à Watsa a mis en lumière le rôle capital des journalistes dans la lutte contre la désinformation et la mauvaise gouvernance. Face aux crises sécuritaires et aux enjeux liés aux ressources naturelles, les professionnels des médias sont appelés à renforcer leur éthique, leur indépendance et leur engagement pour une information juste, crédible et au service du développement du pays.
Constant AMBAMA GALAVULA, depuis Watsa