
Les examens de la session de février 2025 se sont déroulés du 4 au 12 février dans la province du Haut-Uélé, en République Démocratique du Congo, conformément au calendrier scolaire établi par le Ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté. Ces évaluations intermédiaires, essentielles pour mesurer les acquis des élèves à mi-parcours de l’année scolaire, ont eu lieu dans l’ensemble des territoires de la province, y compris celui de Watsa.
Situé à l’est du Haut-Uélé, le territoire de Watsa couvre une superficie de 16 015 km². Bordé par les territoires de Faradje et Dungu au nord, Aru et Mahagi à l’est (Ituri), Djugu au sud-est (Ituri), Mambasa au sud, et Rungu à l’ouest, Watsa est un pôle éducatif clé de la province.
Dans cette région, les examens de session ont constitué une étape cruciale pour les élèves et les enseignants, qui ont dû faire face à plusieurs défis au cours de l’année scolaire. Toutefois, grâce aux efforts des autorités éducatives locales, les épreuves ont été organisées dans des conditions optimales, respectant le programme établi par la Division Provinciale de l’Éducation du Haut-Uélé 2
L’année scolaire 2024-2025 a officiellement débuté le 2 septembre 2024 et doit se clôturer le 2 juillet 2025. Toutefois, des ajustements ont été apportés au calendrier initial en raison des retards causés par les récentes grèves des enseignants. Ces modifications visaient à garantir le bon déroulement des cours et à offrir aux élèves l’ensemble des contenus pédagogiques prévus.
Malgré ces contraintes, la Division Provinciale de l’Éducation du Haut-Uélé 2 a veillé à l’application rigoureuse du calendrier révisé. La tenue des examens de février dans les délais impartis illustre cette volonté de maintenir un enseignement structuré et de qualité.
Des perturbations majeures au Complexe Scolaire La Gazelle de Durba
Malgré la bonne organisation des examens dans la majorité des établissements scolaires de Watsa, le Complexe Scolaire La Gazelle de Durba a connu une interruption brutale de ses activités suite à un événement tragique.
Le mercredi 5 février 2025, le préfet des études de cette institution, Josias Lambwera, est décédé inopinément à Aru des suites d’une courte maladie. L’annonce de cette perte, relayée par la direction scolaire à travers un communiqué nécrologique diffusé sur les antennes des Radios locales , a profondément bouleversé l’ensemble de la communauté éducative. En conséquence, la direction a décidé de suspendre temporairement les examens, annonçant que la reprise des cours interviendrait après l’enterrement du défunt.
L’émotion suscitée par cette disparition a cependant entraîné une vive tension au sein de l’établissement. Dans la matinée du 5 février, un soulèvement spontané des élèves a dégénéré en scènes de violences. En proie à une douleur difficile à contenir, ces derniers ont manifesté avec une rare intensité, provoquant une véritable émeute au sein de l’école.
Le bilan des troubles est alarmant :
- Une somme d’argent importante a été emportée, bien que son montant exact reste inconnu.
- De lourds dégâts matériels ont été enregistrés, notamment le saccage du provisorat et de la préfecture.
- Des documents scolaires essentiels, dont les bulletins des élèves et des archives administratives, ont été brûlés.
- Des fournitures scolaires et du matériel de bureau ont disparu.
- Plusieurs enseignants, craignant pour leur sécurité, ont été contraints de fuir l’établissement.
Face à l’ampleur de la situation, la Police Nationale Congolaise (PNC) est intervenue dans l’après-midi du même jour pour rétablir l’ordre. Grâce à leur professionnalisme, le pire a été évité, permettant à la situation de se stabiliser progressivement.
Si la tenue des examens de février 2025 dans le Haut-Uélé, et particulièrement dans le territoire de Watsa, marque un succès pour le respect du calendrier scolaire, les événements de Durba rappellent la fragilité du climat scolaire face aux crises imprévues.
Les autorités éducatives et sécuritaires devront tirer des enseignements de cette situation afin de prévenir de telles tensions à l’avenir. L’objectif reste de garantir un cadre éducatif stable, où l’apprentissage des élèves prime sur toute autre considération.
Constant AMBAMA, depuis Watsa
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