
Le gouvernement provincial du Haut-Uele intensifie sa lutte contre l’insécurité. Ce mardi, le gouverneur Jean Bakomito a annoncé une récompense de 1 500 dollars américains à toute personne qui dénoncera un groupe criminel, et 500 dollars pour la dénonciation d’un bandit isolé. Une mesure incitative forte, rendue publique lors d’une rencontre avec les jeunes leaders d’Isiro, capitale de la province.
Cette réunion inédite, tenue à la salle polyvalente de la résidence officielle du gouverneur, visait à mobiliser la jeunesse des onze quartiers de la ville autour des questions de paix et de sécurité, dans un contexte marqué par une montée de l’insécurité, notamment après les récentes attaques des bandits armés dans les communes de Kupa et Mendambo.
Dans son allocution, le gouverneur a insisté sur la vigilance citoyenne, appelant les jeunes à collaborer étroitement avec les autorités, à rejeter toute forme de complicité avec les malfaiteurs, et à dénoncer les suspects en toute responsabilité. Il a également assuré la protection des dénonciateurs et appelé au soutien aux efforts du président Félix-Antoine Tshisekedi pour la restauration de la paix en RDC.
« La sécurité est l’affaire de tous. La population est mieux protégée lorsqu’elle est vigilante. Nous devons ensemble combattre ceux qui perturbent notre quiétude », a-t-il déclaré.
En réponse, les jeunes par la voix du président du Conseil provincial de la jeunesse, René Eyaka ont salué cette démarche participative, tout en exprimant leur inquiétude face à la lenteur des interventions des forces de sécurité. Ils ont plaidé pour l’implantation de sous-commissariats de police dans les quartiers afin de renforcer la proximité avec la population.
Le gouverneur a également profité de cette rencontre pour échanger avec les jeunes sur les projets de développement en cours dans la province, les invitant à se les approprier. Il a rappelé que la jeunesse joue un rôle central dans la consolidation de la paix et le progrès du Haut-Uele.
Cette initiative, saluée par les participants, marque un pas important vers une gouvernance plus inclusive et une mobilisation collective face à l’insécurité.
Rédaction
