
Alors qu’un appel à manifestation populaire est prévu pour ce lundi 6 octobre 2025 à Durba, à l’initiative des leaders communautaires protestant contre les pratiques de la société minière KIBALI Gold Mining, la société civile du Congo en territoire de Watsa, sous la direction de son président Joseph Kelema Aundey, appelle à la retenue et privilégie la voie du dialogue.
Dans un entretien téléphonique avec la clocherdc.net ce dimanche 5 Octobre 2025 , M. Kelema a exprimé la compréhension des frustrations exprimées par les leaders communautaires, tout en appelant à une approche pacifique et constructive pour trouver des solutions durables aux préoccupations de la population.
« Nous ne nions pas l’existence de certains problèmes réels au sein de notre communauté, notamment en ce qui concerne la redistribution des bénéfices miniers, les conditions de vie à Kokiza ou les dynamiques de sous-traitance. Cependant, nous croyons fermement que la voie de la confrontation n’est pas celle qui portera les meilleurs fruits pour notre peuple », a déclaré le président de la société civile.
Joseph Kelema a également souligné les risques potentiels liés à une manifestation publique dans un contexte sécuritaire et économique déjà fragile. Il appelle les différentes parties la société KIBALI Gold Mining, les représentants communautaires et les autorités locales à se réunir autour d’une table de concertation.
« Nous invitons la société KIBALI à ouvrir une session spéciale de dialogue avec les représentants communautaires et les structures de la société civile. Il est temps de revoir les engagements contenus dans le cahier de charges communautaire et d’en évaluer l’exécution. Mais cela doit se faire dans un esprit de respect mutuel et de recherche de compromis », a-t-il ajouté.
S’agissant des accusations portées contre certains responsables de KIBALI Gold Mining, notamment Monsieur Teddy Diavwanga, M. Kelema a rappelé que toute dénonciation doit être accompagnée de preuves concrètes et traitée dans le respect des procédures administratives ou judiciaires compétentes.
La société civile de Watsa propose l’organisation d’un forum communautaire élargi dans les deux semaines à venir, afin de dresser un état des lieux global de la situation et d’élaborer des recommandations concertées.
Enfin Joseph Kelema a réitéré l’engagement de la société civile à accompagner toutes les initiatives en faveur du développement équitable du territoire de Watsa, tout en appelant les populations à ne pas céder à la colère mais à choisir la voie du dialogue et de la sagesse.
« Notre avenir se construira avec intelligence, pas dans la division. » conclut-il.
Roméo Patient