
Une affaire aussi déroutante qu’inexpliquée secoue le marché central de Durba, dans le territoire de Watsa (province du Haut-Uele). Un opérateur économique local se déclare victime d’une escroquerie d’une ampleur inédite : une somme de 4 millions de francs congolais (Fc), initialement reçue en billets de 10 000 Fc, se serait métamorphosée en billets de 50 Fc peu après le départ de ses clients.
Une transaction en apparence légitime
Selon le témoignage de la victime, recueilli ce lundi soir, un groupe d’individus non identifiés s’est présenté à son établissement en fin de journée. Sous couvert d’un achat routinier, ils auraient acquis plusieurs téléphones portables, réglant la transaction avec des liasses de billets de 10 000 Fc – la coupure la plus élevée du pays.
« Tout semblait conforme jusqu’à ce que je vérifie ma caisse », explique le commerçant. Les billets de 10 000 Fc avaient inexplicablement cédé la place à des coupures de 50 Fc, entraînant une perte financière estimée à plusieurs millions.
Escroquerie sophistiquée ou phénomène paranormal ?
L’incident a suscité une vive inquiétude parmi les acteurs économiques locaux, partagés entre rationalité et croyances. Certains évoquent une manipulation habile des liasses, recourant à des techniques d’illusionnisme ou de diversion visuelle. D’autres, en revanche, invoquent des pratiques occultes, parlant de « fétiches » capables de brouiller la perception des victimes.
Mobilisation des autorités et enjeux économiques
Face à l’urgence, la victime a exigé l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables. « Sans intervention rapide, cette affaire pourrait ébranler la confiance des commerçants et paralyser les échanges », alerte-t-il, soulignant les risques pour l’économie locale.
À ce jour, aucune arrestation n’a été signalée, mais l’affaire résonne bien au-delà de Durba, relançant le débat sur la sécurisation des transactions dans les zones périurbaines.
Mesures de prévention recommandées
En attendant des conclusions officielles, les commerçants s’organisent pour renforcer leur vigilance : vérification systématique des coupures, limitation des transactions nocturnes, et sensibilisation aux méthodes frauduleuses.
« Méfiez-vous même des billets qui semblent authentiques », conclut un vendeur, résumant l’état d’esprit désormais dominant sur le marché.
Au-delà du mystère, une menace pour l’économie informelle »
Il faut le dire,si l’aspect spectaculaire de l’affaire captive l’opinion, ses implications économiques sont bien réelles. Ce cas révèle les vulnérabilités des commerçants de Durba face à des escroqueries de plus en plus sophistiquées. Dans une région où le cash domine les transactions et où les contrôles bancaires sont limités, de telles arnaques pourraient décourager les investissements locaux et fragiliser un secteur informel déjà précaire.
Les autorités devront trancher : s’agit-il d’une simple fraude ou d’un nouveau mode opératoire appelé à se répandre ? Une chose est sûre : sans mécanismes de vérification renforcés, la méfiance pourrait s’installer durablement, au détriment de toute une économie de proximité.
Roméo Patient Lokana