
Dans un ton ferme et résolu, Moïse Tavisama, figure montante de la société civile dans le territoire de Watsa (Haut-Uélé), a lancé un appel vibrant à la population pour en finir avec ce qu’il qualifie de « cycle infernal » d’élus nationaux inactifs, absents ou inefficaces.
« Trop, c’est trop. Depuis des années, nous confions notre avenir à des personnes qui, une fois élues, disparaissent, oublient leurs promesses et laissent notre territoire sombrer dans la pauvreté, l’insécurité et l’oubli », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec la clocherdc.net ce dimanche 20 Juillet 2025.
Un ras-le-bol face à l’inaction politique
Moïse Tavisama dénonce un système où les mêmes visages politiques se succèdent sans jamais produire d’impact tangible sur la vie quotidienne des citoyens.
« Nos routes sont impraticables, nos écoles délabrées, nos hôpitaux sans médicaments, l’insécurité.Où sont nos élus nationaux ? Que font-ils à Kinshasa pendant que Watsa se meurt ? », s’est-il interrogé.
Dans son intervention, Tavisama a encouragé la population à prendre conscience de son pouvoir citoyen, particulièrement à l’approche des prochaines élections. Il exhorte les jeunes, les femmes et les leaders communautaires à ne plus voter par habitude, tribalisme ou clientélisme, mais plutôt sur base du bilan, de l’intégrité et de la vision des candidats.
« Il est temps de tourner la page. Le changement ne viendra pas de Kinshasa, mais de nous, ici, à Watsa. Nous devons oser renouveler notre classe politique et reprendre en main notre destin », a-t-il martelé.
Cette sortie médiatique de Moïse Tavisama marque le début d’un mouvement local de réveil citoyen. Plusieurs jeunes leaders et membres de la société civile ont déjà exprimé leur soutien à cette action. Certains envisagent de lancer des campagnes de sensibilisation pour inciter à un vote utile et conscient.
Le territoire de Watsa, bien que riche en ressources naturelles (notamment l’or), souffre d’un sous-développement chronique, aggravé par l’absence de politiques publiques efficaces. Les élus issus de cette partie de la province du Haut-Uele sont souvent accusés de négation de leurs responsabilités, de corruption, ou simplement de disparition une fois élus à Kinshasa.
Moïse Tavisama ne se contente plus de dénoncer : il appelle clairement à une rupture politique à Watsa. Son message, simple mais fort « Trop, c’est trop » résonne comme un signal d’alarme et un appel à l’éveil collectif. À l’aube des prochaines échéances électorales, la balle est désormais dans le camp des citoyens de Watsa.
Roméo Patient Lokana