
Watsa, 21 août 2025 – La réaction de la Société civile révolutionnaire du Congo à Watsa ne s’est pas fait attendre, au lendemain de la marche organisée par la Ligue MBILA dans le territoire de Watsa, exigeant le départ immédiat de l’administrateur du territoire, Magayi Missa Dieudonné.
Par la voix de son coordonnateur territorial, Baby Lupombo, la Société civile a exprimé de vives réserves face à cette initiative qu’elle juge excluante, risquée et potentiellement dangereuse pour la stabilité locale.
« Nous ne pouvons pas cautionner une logique d’exclusion ou de provocation intercommunautaire. La stabilité de notre territoire ne peut reposer sur la mise à l’écart d’une administration, sans que des preuves concrètes soient établies par les voies légales », a-t-il déclaré à notre rédaction.
Selon lui, si certaines revendications peuvent être fondées, elles doivent néanmoins être portées dans un cadre légal, démocratique et apaisé, à l’abri de toute forme d’instrumentalisation politique ou tribale.
Un appel au dialogue et à l’apaisement
Face aux tensions grandissantes dans la région, la Société civile plaide pour l’ouverture d’un dialogue inclusif, réunissant autorités coutumières, administratives, leaders communautaires et représentants de la société civile. Objectif : préserver la cohésion sociale et trouver des solutions durables aux problèmes soulevés.
« Seul un échange ouvert et honnête entre toutes les parties permettra de sortir de cette impasse, sans compromettre l’unité de nos communautés », a souligné Baby Lupombo.
Un territoire sous tension
Alors que les positions semblent se durcir, la situation dans le territoire de Watsa reste préoccupante. Entre accusations de mauvaise gestion, conflits d’autorité coutumière et frustrations populaires, le risque d’un embrasement social est réel.
Les appels au calme et à la responsabilité se multiplient, en attendant une éventuelle prise de position du gouvernement central, à qui il revient désormais de désamorcer la crise.
Roméo Patient Lokana