
Le climat social se tend davantage dans la cité minière de Durba, territoire de Watsa. Ce dimanche après-midi, à l’espace Oasis, les sous-traitants locaux regroupés au sein du Groupement d’Intérêt Économique (GIE) « Vrai Vrai » ont exprimé leur mécontentement croissant vis-à-vis de la société Kibali Gold Mining.
Lors d’un point de presse, ces opérateurs économiques ont accusé la société minière de ne pas avoir tenu ses engagements envers les communautés locales, en particulier en ce qui concerne l’octroi équitable de marchés de sous-traitance. Ils affirment que malgré les promesses formulées dans les engagements sociaux de Kibali, les entreprises locales continuent d’être marginalisées dans les processus d’attribution de contrats.

« Nous avons été patients, mais aujourd’hui nous sommes à bout. Kibali doit respecter sa parole. Nous n’avons pas bénéficié des marchés promis, alors que nous avons les compétences et les moyens de travailler », a dénoncé Elvis Basele, porte-parole du groupement.
Dans leur déclaration, les sous-traitants ont exigé la tenue urgente d’une table ronde avec la direction de Kibali, en présence des autorités locales et des représentants de la société civile, afin de rediscuter des engagements et d’instaurer un mécanisme plus transparent et inclusif dans la gestion de la sous-traitance.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte déjà tendu à Durba, à la veille d’une manifestation communautaire prévue pour le lundi 6 octobre, avec en toile de fond des revendications similaires portant sur les retombées des activités minières et les conditions de vie des populations riveraines.
Jusqu’à présent, aucune réaction officielle de Kibali Gold Mining n’a été rendue publique. De son côté, la société civile locale, par la voix de son président Joseph Kelema Aundey, a lancé un appel au dialogue et à l’apaisement, exhortant les parties prenantes à privilégier une solution concertée pour éviter toute escalade.
Roméo Patient