
La rentrée scolaire 2025-2026 pourrait tourner au cauchemar pour les enfants de Kokiza, cité réinstallée de la chefferie Barilogo (territoire de Watsa). Ce,en cause de l’absence critique d’électrification, pourtant promise dans le cadre du projet minier de Kibali Gold Mine.
Une population rurale à bout de souffle
Réunis ce samedi 19 juillet au siège des Personnes Affectées par le Projet (PAP), les habitants, menés par leur président OGWAYO Ewadhwa, ont dénoncé avec véhémence des conditions de vie indignes. « Nos enfants étudient grâce à la vente de l’eau,des sucrés et autres boissons congelées , les femmes vendent leur eau fraîche avant le coucher du soleil », a témoigné ce leader communautaire.
Dans cette localité où survivent des commerçantes ambulantes et des familles paysannes démunies, chaque journée sans courant aggrave la précarité. Les mamans, privées de réfrigération, voient leurs stocks d’eau périssable se perdre un manque à gagner fatal pour payer les fournitures scolaires. Pire : l’obscurité persistante nourrit vols et violences, plongeant Kokiza dans un cercle vicieux d’insécurité.
Ultimatum aux acteurs miniers et étatiques
« Kibali Gold Mine et l’État doivent tenir leurs engagements avant septembre », exige OGWAYO Ewadhwa, menaçant de mobilisations massives. Son cri d’alarme met en lumière l’échec des mécanismes de compensation rurale, où les infrastructures promises tardent à sortir de terre.
Cette crise révèle les failles d’une réinstallation mal accompagnée. Sans accès à l’énergie socle du développement rural , les PAP de Kokiza subissent une double peine : exclusion économique (activités génératrices de revenus entravées) et fracture éducative (décrochage scolaire anticipé). Un cas d’école qui interroge la responsabilité sociale des industries extractives en milieu agricole vulnérable.
Vyavu Gloire depuis Durba