
L’Association pour la Défense des Droits des Autochtones (ADDA), rassemblant les membres de la chefferie de Bari Logo, réclame la réintégration immédiate et sans condition de Placide Adrupiako, ancien président du syndicat TUMEC (Travaux Unis de Métallurgie, Chimie et Industries Connexes), au sein de Kibali Gold Mine.
Selon M. Jean Faustin Ataduma Kovozo, président de l’ADDA, le licenciement de M. Adrupiako a suscité une vive indignation parmi les habitants de la région. Il soutient que l’absence de cette figure emblématique du mouvement syndical compromet gravement la cohabitation pacifique entre la communauté locale et la société Kibali Gold. Sa réintégration est, à ses yeux, essentielle pour assurer le maintien d’un climat social serein.
Contexte du licenciement
Placide Adrupiako, ancien agent du département de liaison, a été suspendu le 27 juin dernier. Cette mesure disciplinaire fait suite à son implication présumée dans une manifestation survenue le 17 avril au sein de la mine souterraine de Kibali Underground. Il lui est notamment reproché de n’avoir pu apaiser les travailleurs durant cet incident de tension, et d’avoir été l’un des instigateurs de la contestation. Cette mobilisation avait entraîné un arrêt temporaire de la production, occasionnant des pertes économiques considérables pour l’entreprise minière.
Revendications des travailleurs
La mobilisation concernait 129 travailleurs du département underground, qui dénonçaient un traitement inéquitable par rapport à leurs collègues expatriés, alors qu’ils accomplissaient des tâches équivalentes. Suite à cet événement, 18 employés, dont M. Adrupiako, ont été licenciés. Néanmoins, grâce aux efforts soutenus de l’ADDA, 118 d’entre eux ont pu retrouver leur poste.
L’association demeure résolue à obtenir justice pour Placide Adrupiako, qu’elle considère comme un ardent défenseur des droits des autochtones et un acteur clé du dialogue social dans la région.
Roméo Patient Lokana