
À Durba, dans le territoire de Watsa (Haut-Uele), les initiateurs des trois journées « ville morte » récemment levée affirment faire l’objet de menaces persistantes. Ils accusent le gouverneur de province, Jean Bakomito, d’être à l’origine de ces pressions, un grief que l’autorité provinciale n’a pas encore commenté officiellement.
Selon les organisateurs, ces actions visaient à attirer l’attention des autorités sur plusieurs revendications locales, notamment la dégradation des infrastructures, la persistance de l’insécurité et le manque de réponses aux problèmes socio-économiques qui touchent la population de Durba. Ils affirment que, depuis l’annonce de ces journées de paralysie, certains d’entre eux auraient reçu des appels anonymes et des messages d’intimidation.
« Nous sommes menacés pour avoir exprimé pacifiquement les préoccupations de notre communauté. Nous tenons le gouverneur Jean Bakomito pour responsable de ces intimidations », a déclaré John Oriane l’un des organisateurs.
Aucune preuve n’a pour l’instant été rendue publique pour étayer ces accusations. Contactés par plusieurs sources locales, les services du gouverneur n’ont pas encore réagi à ces allégations.
Les organisations de la société civile de Watsa appellent quant à elles à la retenue et demandent aux autorités provinciales d’ouvrir un dialogue avec les initiateurs du mouvement. Elles rappellent que la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement sont protégés par la Constitution de la République démocratique du Congo.
La situation reste tendue dans la région, où une partie de la population exprime régulièrement son mécontentement face à ce qu’elle considère comme une absence de réponses aux besoins urgents du territoire.
Rédaction
