
Une nouvelle tension secoue l’Assemblée provinciale du Haut-Uélé. Le mouvement citoyen Haut-Uélé Ma Province, par la voix de son mobilisateur principal Valère Kanodo, alias le Scorpion Noir, dénonce avec fermeté la rétention délibérée de deux rapports parlementaires jugés cruciaux pour la transparence dans la gestion des finances publiques.
Les documents en question le rapport de la commission Écofin et celui de la contre-vérification seraient retenus dans les tiroirs de l’actuel président de l’Assemblée provinciale, l’honorable Justin Zamba, sans aucune explication officielle. Selon les déclarations du mouvement, ces rapports révèlent des indices graves de détournement de fonds publics dans la gestion actuelle du gouvernement provincial.
Un droit du peuple bafoué
« Ces rapports sont le fruit du travail parlementaire et doivent être rendus publics. Le peuple a droit à la vérité », a martelé Valère Kanodo dans une déclaration publique ce lundi. Il estime que leur dissimulation constitue une forme de haute trahison de la mission de redevabilité des élus envers leurs mandants.
Le mouvement exige que la lecture intégrale de ces documents soit faite lors de la session plénière prévue le 30 septembre. À défaut, il prévient qu’une mobilisation populaire pacifique sera lancée non seulement pour exiger leur publication, mais aussi pour appeler à la destitution du président de l’Assemblée provinciale.
Transparence ou complicité ?

Dans une province où les questions de gouvernance restent sensibles, l’appel à la transparence lancé par le mouvement citoyen résonne fortement auprès de la population locale. Le silence des autorités législatives est perçu comme une complicité tacite, dans un contexte où la méfiance envers les institutions continue de grandir.
« Le silence est complicité. Le peuple exige la transparence », conclut le communiqué, dans un ton ferme et déterminé.
Quel avenir pour la session du 30 septembre ?
Alors que la session du 30 septembre s’annonce décisive, tous les regards sont désormais tournés vers l’Assemblée provinciale. L’honorable Justin Zamba ne s’est pas encore exprimé sur les accusations portées contre lui. Toutefois, l’opinion publique attend une réponse claire et crédible, faute de quoi le climat politique dans la province pourrait se détériorer davantage.
Rédaction