
L’alerte émane de Me Aimé Engassa Bayaa Ayoku, avocat de profession et candidat à la députation provinciale dans la circonscription électorale du territoire de Watsa, à la suite de la dégradation très avancée des routes et ponts à travers la province, causée par les surcharges des gros engins échappant au contrôle de tonnage, fait-il savoir.
Des témoignages recueillis auprès des chauffeurs de gros transporteurs rapportent que des camions en provenance de l’Ouganda via l’Ituri sans contrôle, vont au-delà des tonnages requis pour le réseau routier du Haut-Uele en embarquant, pour les camions de dix roues sans remorque qui prennent 60 à 65 tonnes ; ceux de 12 à 16 roues avec remorque, prennent de 85 à 90 tonnes contrairement à l’Ouganda voisin où les camions de 12 roues ne peuvent pas transporter au-delà de 5 tonnes, les semi-remorques qui prennent entre 12 et 15 tonnes ; tandis que les camions remorques chargent au maximum 20 tonnes en raison de dix à la carrosserie et dix autres en la remorque.
Dans le territoire de Dungu par exemple, les buses posées sur la rivière Yanguma, dans le village éponyme, en groupement Nasala, chefferie Wando au PK 9 de Faradje vers Dungu, ont cédé suite à l’excès de tonnages, renseigne la même source.

En effet, au regard de la situation et redoutant l’enclavement de la ville d’Isiro, la capitale provinciale, cet acteur politique sollicite du gouvernement provincial la réinstallation du pont bascule au poste de contrôle de Boh territoire de Faradje) à la limite avec la province de l’Ituri ainsi qu’à Apodo (territoire de Watsa) pour réglementer les tonnages et protéger les routes et spécialement les cargaisons des bois sciés destinées à l’exportation vers l’Ouganda.
Le candidat n°220 demande au gouvernement central ainsi qu’à la direction générale de l’Office des routes de mettre les moyens nécessaires à la disposition de la direction provinciale de cette régie d’infrastructures pour la reconstruction du pont Bomokandi à Gombari (±200 kilomètres d’Isiro) en territoire de Watsa effondré depuis le 15 septembre dernier.
Me Aimé Engassa Bayaa Ayoku veut obtenir l’implication personnelle du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat n°20 à la présidentielle prochaine, afin de voir les travaux de ce pont commencés avant la tenue des scrutins du 20 décembre, pour soulager la population du territoire de Watsa (son fief électoral) qui ne jure que par la réélection du dernier, plaide-t-il.
« Le territoire de Watsa mérite mieux que cela », a-t-il lancé.
Il est important de souligner que les principales routes qui alimentent le chef-lieu de la province notamment Watsa-Isiro (RN 26); Durba-Fardje-Dungu-Isiro (RN 26 et RPP426) ainsi que Isiro-Wamba-Niania (RN 25) sont toutes dans un état de délabrement qui ne dit pas son nom avec la plupart des vieux ponts qui datent de l’époque coloniale.
Joël Lembakasi