Le procès qui oppose la République Démocratique du Congo au Rwanda a été ouvert Mercredi 12 février à Arusha en Tanzanie à la cour africaine des droits de l’homme et des peuples et s’est poursuivi jeudi 13 février 2025. Après confrontations entre les deux parties sur la compétence de cette instance à juger ce dossier, la cour a pris l’affaire en délibéré, accordant huit jours à Kinshasa et Kigali, à compter de ce jeudi, pour déposer leurs notes des plaidoiries ainsi que tout autre élément pertinent avant qu’elle se prononce sur sa compétence.
La RDC accuse le Rwanda de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans l’Est du pays. Kinshasa veut obtenir des sanctions à l’endroit du régime de Kigali.
Pour Kinshasa, le début de ce procès est une avancée sur le front judiciaire. Ceci vient renforcer les efforts que mènent la République Démocratique du Congo pour obtenir justice contre le Rwanda, son agresseur. Nos sources, renseignent que, le Rwanda a demandé à la cour de se déclarer incompétente en la matière. Une allégation rejetée par la RDC qui reconnait à la cour toute la compétence en cette matière. La première audience a consisté pour la cour, à tester ses compétences pour suivre ce dossier.
Pour l’audience suivante, la République Démocratique du Congo se dit déjà prête à présenter les preuves nécessaires pour charger son bourreau. Elle compte s’appuyer sur les différents rapports d’experts des nations unies et des organisations des droits de l’homme qui confirment l’implication directe du Rwanda dans la crise du M23. Le Rwanda va devoir répondre sur l’agression rwandaise en RDC depuis plusieurs décennies, le pillage des ressources minières et des massacres des plus de 13 millions des morts. La cour a donc 8 jours à dater du 13 février pour se déclarer compétente pour la suite de l’instruction de ce dossier.
La Cloche Agency RDC.